Pour certain(e)s, la moto se pratique toute l’année, en mode 4 saisons.

La moto est souvent considérée comme une activité saisonnière. Dès que les beaux jours arrivent, les routes sont remplies de motards. Alors qu’à l’inverse, dès que le climat vire à la pluie et au froid, les motos restent au sec. Finalement, n’en déplaise à la communauté motarde, ce sont aujourd’hui les usagers en scooters qui roulent le plus, les concessionnaires en font le constat. Et beaucoup de motards profitent de la saison froide pour leurs machines. Une action salvatrice pour votre monture et l’on accusera personne d’être un « pilote de la belle saison » car l’essentiel est de se faire plaisir.
Mais il existe d’irréductibles motards qui font face à l’hiver et ses aléas. Que ce soit pour aller au boulot ou faire un rassemblement comme Les Éléphants. Et la route n’est pas facile lorsque le verglas, la pluie et le froid s’installent. Alors pour faire face aux intempéries, il faut tout d’abord un bon équipement.
L’équipement d’hiver
Quand la météo n’est pas trop capricieuse, il est envisageable de continuer à rouler avec un bon équipement adapté contre le froid, la pluie et le vent. Fini les triples couches pull, sweat-shirt, polo… Désormais, il existe des sous-couches thermiques chez les équipementiers motos. Et si le prix peut vous paraître trop élevé, vous trouverez le même type de vêtement technique dans les rayons des grands magasins d’articles de sport. Le but est d’être au sec grâce à un équipement étanche et respirant. D’autres règles sont à appliquer si vous souhaitez rester au chaud sur votre moto. .
Ensuite, vous devrez faire particulièrement attention à vos pneus.
Choisir ses pneus moto pour l’hiver
En automobile, il existe des vrais pneus hiver, davantage indiqués pour rouler sur la neige ou lorsque les conditions d’adhérence s’abaissent beaucoup. En moto, il existe peu de références de la sorte. Pour les petites et moyennes cylindrées, des Heidenau répondent à ces critères. Pour les moyennes et plus grosses cylindrées, Dunlop propose depuis 2020 le Mutant, homologué M+S (Mud and Snow, boue et neige), qui correspond à l’idée de ce que l’on se fait d’un pneu tout temps, y compris en hiver sur des surfaces délicates.
Aussi, si vous êtes un pratiquant toutes saisons, vous devez choisir vos pneus en fonction de cette période durant laquelle l’adhérence est moins bonne. Il faut privilégier des pneus mieux adaptés, comme des références de la catégorie Sport- GT. Ce sont les pneus les mieux adaptés à la saison froide et humide avec un temps de chauffe écourté et une plus grande efficacité à évacuer l’humidité. Le taux d’entaillement (ratio plein/creux) est plus élevé sur ces pneus qui comportent davantage de sculptures et parfois des lamelles pour casser les films d’eau. Nous vous conseillons d’éviter les pneus Racing en hiver, ils évacuent moins l’eau et réclament davantage de contraintes dynamiques pour monter en température.
D’une façon générale, n’hésitez pas à laisser du temps à vos gommes pour monter en température.

Surpris par la neige ou le verglas ?
Avant de prendre la moto, renseignez-vous sur les conditions météo à venir : la pluie, la neige, le verglas ou le brouillard. Vérifiez l’état des routes, mais aussi les éventuelles fermetures de tronçons routiers, voire de cols en montagne si vous y habitez.
Mais si vous vous faites surprendre par une averse neigeuse, pas de panique ! Restez calme et surtout très doux sur les commandes, pas de freinage brutal ou d’accélération brusque. Ensuite, il faut davantage anticiper en augmentant les distances de sécurité par exemple. Et surtout être vigilant à tout ce qui vous entoure.
Conduire sur la neige
Rouler sur la neige fraîche peut apparaître effrayant. La règle à retenir est d’être délicat. Toutes vos actions sur les commandes doivent être douces que ce soit sur l’embrayage, les freins, l’accélérateur. Évidemment, on évite de rouler trop vite, les mouvements brusques. Plutôt que de se raidir à bord, mieux vaut tenir la moto des cuisses et par les appuis sur les repose-pieds que de tenir trop fermement le guidon. Soulignons que les motos modernes possèdent des assistances : l’ABS va évidemment se déclencher et rallonger les distances de freinage, mais au moins, vous ne perdrez pas l’adhérence (cruciale) de la roue avant. Pour le contrôle de traction, s’il est réglable, peut être faudra t il l’ajuster en conséquence.
On ne prendra évidemment pas les virages comme un pilote de GP, sinon la prise d’angle sera radicale !
Si la neige est plus compacte et donc plus glissante, les règles sont les mêmes. Sauf que la vitesse sera encore réduite et il faudra rouler dans les traces des voitures surtout si ces dernières parviennent à retirer un peu de neige jusqu’à laisser apparaître le bitume. Parfois, il est bon de vérifier l’adhérence au sol en laissant trainer son pied, mais n’oubliez pas que l’équilibre dynamique d’une moto est meilleure avec les deux pieds posés sur les repose-pieds. Les pilotes en Enduro vous le diront.
Conduire sur le verglas
Étant donné que le coefficient d’adhérence est proche de zéro, il n’y a pas de recettes magiques. Tout ce que l’on peut vous conseiller, c’est de rouler le moins vite possible, le plus droit possible. Si vous touchez le levier de frein, en principe, cela va se terminer à plat.
Garer sa moto dans un endroit sûr
Si vous vous rendez compte qu’il n’est plus possible de rouler, que vous vous décidez à ranger votre monture et d’appeler quelqu’un à l’aide, pensez à garer votre moto dans un endroit sûr. Par exemple, évitez la sortie extérieure d’un virage, car les usagers peuvent perdre le contrôle et venir s’encastrer dans votre moto… Egalement, si vous trouvez un parking ou une place qui semble correcte au premier abord, effectuez le meilleur béquillage possible (sur la centrale si vous en avez une). La béquille latérale peut s’enfoncer dans la neige et la terre et la moto peut s’affaler.
Bon courage à vous !
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