Conférence de presse de la FFM

Comme chaque année, nos confrère de la FFM a invité l’industrie du deux-roues afin de dresser le bilan de la saison 2025. Qu’il s’agisse du nombre de licenciés, des filières, des champions, des labels, des circuits, sans oublier la sécurité et les questions de la presse, la FFM a tracé les lignes directrices de son action pour les saisons à venir. Nous étions bien évidemment conviés à ce rendez-vous, et voici ce que nous avons retenu.

Licence et pratique

Côté licences, la FFM annonce une stabilisation du nombre de pratiquants, avec une quatrième année consécutive au-delà des 100 000 licenciés (101 243, chiffre arrêté fin novembre / début décembre). Voici un aperçu des années précédentes, avec des chiffres arrêtés début décembre :

• 2022 : 102 615 licences
• 2023 : 104 137 licences
• 2024 : 99 919 licences
• 2025 : 101 243 licences

En termes de répartition, on note environ 50 % de licenciés compétition et 50 % de licenciés entraînement, pour un total de 843 épreuves organisées en 2025, contre 834 en 2024. Avec la présence d’April Franzoni, en phase de reprise après sa blessure en Turquie, la pratique féminine est présentée comme étant en forte hausse, aussi bien en tout-terrain qu’en vitesse. La FFM indique avoir doublé le nombre de femmes licenciées et évoque près de 5 000 jeunes filles licenciées.

Compétition et résultats sportifs

Sur le plan de la compétition, la France a organisé pas moins de 17 Grands Prix ou compétitions internationales durant la saison 2025. Elle se place ainsi sur la première marche du podium, aux côtés de l’Italie, en termes d’événements mondiaux accueillis. L’année 2026 ne dérogera pas à la règle avec, pour ne citer que quelques exemples, le Grand Prix de France de motocross à Lacapelle-Marival, le Motocross des Nations à Ernée, le Side-Car des Nations à Gueugnon, sans oublier le Grand Prix de France de trial à Cahors ou le GP de France Side-Car à Castelnau-de-Lévis. 

Sportivement, la France a remporté six titres de champion du monde, huit victoires en Coupe du monde et huit titres européens, pour un total de 46 podiums. Romain Febvre a été longuement mis à l’honneur à l’occasion de son deuxième titre de champion du monde. Absent pour cause d’entraînement en Espagne, le pilote français a tenu à remercier l’industrie présente et espère faire aussi bien en 2026.

Les jeunes pilotes français ont également été mis sur le devant de la scène avec les titres de Mano Faure, champion du monde 125 cc, de Rafael Menillo, champion du monde 85 cc, sans oublier Enzo Herzogenrath, champion d’Europe 85 cc. Le président Sébastien Poirier a également tenu à saluer les pilotes vice-champions du monde, notamment avec la présence des frères Prunier en side-car. La FFM a confirmé son soutien à des structures françaises pour les aider à faire le championnat d’Europe. Trois teams auront cette aide pour 2026 à savoir 737 Performance (Diss-Fenard et Mennillo), Yamaha MJC (Goyer) et KTM TMX (Bruneau et Herzogenrath). 

Environnement et développement durable

Concernant l’environnement, le Prix du Développement Durable a été remis à Denis Guérin, co-organisateur du Beach Cross de Berck, aux côtés de Jean-Claude Moussé. Denis Guérin a tenu à remercier la FFM pour cette distinction et entend poursuivre son travail avec les autorités afin d’améliorer l’impact environnemental de son épreuve. Il a notamment cité l’exemple d’une réduction de 20 % sur les droits d’engagement pour les participants pratiquant le covoiturage.

La FFM souhaite renforcer son engagement en faveur d’un futur responsable avec la création d’une boîte à outils destinée aux clubs et organisateurs, afin d’optimiser la mobilité et la gestion des déchets. Un label environnemental, allant du bronze à l’or, sera proposé et attribué aux clubs mettant en place des actions concrètes en ce sens. La fédération affiche également la volonté de déployer une politique environnementale fédérale structurée et innovante, notamment en matière de carburants, de lubrifiants et de technologies, avec pour objectif une réduction ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2028 et 2032, ainsi que des démonstrations de compétitions « décarbonées » à l’avenir.