Mathis Valin champion du monde en titre

Le Sablais Mathis Valin, 17 ans, est devenu ce week-end champion du monde junior de motocross en 125 cc.
Le fruit d’un long travail avec son coach, le Vendéen Valentin Teillet (Team 737 Performance GasGas Oxmoto).
Comme son protégé, Valentin Teillet savait à quel point ce week-end de Coupe du monde en Roumanie pouvait être crucial. Et Mathis Valin n’a pas déçu. Vainqueur de la première manche et deuxième de la seconde, le pilote vendéen a décroché dimanche le titre de champion du monde junior de motocross en 125 cc.
C’est la course de l’année qu’il fallait gagner. J’ai l’impression qu’il n’avait même pas réalisé, quand il est arrivé
, sourit son coach. Hier (dimanche), je ne réalisais pas forcément. Aujourd’hui, un peu plus », confirme l’intéressé.
« Il a su gérer la pression »
À bientôt 17 ans – il les fêtera le mois prochain -, le Sablais a réussi, sur ce rendez-vous au sommet, à dominer de la tête et sur la moto son principal adversaire : le Letton Janis Martins Reisulis, qui a fait une erreur sur la première manche.
Il a su gérer la pression
, apprécie Valentin Teillet, qui a vu lors de ce week-end en Roumanie les fruits de leur entraînement, et pas seulement. « On a tellement travaillé dur pour faire cette saison-là, poursuit le coach vendéen. Le gros travail qui a été fait, au-delà de la recherche de la vitesse et de la technique, c’est surtout mental. Le fait qu’il soit très en confiance, ça fait vraiment de grosses différences. » Mathis Valin en a lui aussi bien conscience : On roule presque pareil avec mon adversaire. Ça se joue beaucoup au mental.
Un cap a été franchi cette année, et cela s’est notamment concrétisé sur le championnat de France junior qu’il a dominé de bout en bout : il a en effet décroché le titre national après 14 victoires sur… 14 manches.
Quelle est la part du travail, quelle est la part du talent dans son jeune mais déjà brillant parcours ? Il y a un peu de tout
, analyse Valentin Teillet. Le coach du Team 737 Performance GasGas Oxmoto, basé en Vendée, nous avait confié il y a quelques mois, après avoir mis fin à sa carrière de pilote de haut niveau : J’ai toujours voulu être champion du monde en tant que sportif. Maintenant, c’est un objectif que je me donne en tant que coach, avec les pilotes
. Mission accomplie. Vivre ça en tant que coach, ce n’est pas pareil, mais c’était vraiment une grosse joie, dimanche.
Quatre ans de travail avec Valentin Teillet
Mathis Valin sait d’où il vient, et comment il en est arrivé là. Le Sablais ne manquait d’ailleurs pas de rendre hommage à son mentor, moins de 24 heures après son sacre. Ça fait quatre ans que je bosse avec Valentin, et quatre ans que je veux être à un meilleur niveau. Sans lui, je ne pense pas que je serais à ce niveau-là actuellement.
Place désormais à une petite semaine de repos, avant de retrouver le championnat d’Europe, le dernier objectif de sa saison, sur lequel le Letton Janis Martins Reisulis sera de nouveau son rival. Mathis a 20 points de retard, rappelle Valentin Teillet. Ces points-là ne vont pas être faciles à aller chercher, mais sur le principe, c’est jouable.
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